Conseils pour bien réussir une virtualisation d’application
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Pour tous ceux qui sont intéressés par l’utilisation d’un logiciel de virtualisation d’application comme Cameyo, Spoon Studio ou VMWare ThinApp, voici un petit tuto rapide qui explique comment ça fonctionne et quelle méthode suivre pour bien réussir la virtualisation (appelée aussi “aspiration”) , attention à ne pas confondre avec le simple fait de rendre une application “portable” qui est un cran en dessous de ce que permet la virtualisation :
Principe de fonctionnement de “l’aspirateur” :
Pour savoir quels fichiers ou éléments de la base de registre le Virtualiseur va devoir récupérer, le principe est toujours le même à savoir qu’une “photo” (snapshot) est faite de l’état de la machine (fichiers et base de registre) “avant” et “après” l’installation du logiciel à aspirer, le Virtualiseur va ensuite faire le différentiel et récupérer les nouveaux fichiers, les fichiers modifiés, pareil pour les entrées de la base de registre pour finalement packager ça un seul gros EXE (ou selon les réglages un petit EXE suivi d’un dossier contenant tous les fichiers et la base de registre virtuelle).
Lorsque l’application virtualisée modifie des fichiers ou base de registre dans une section isolée/protégée par la virtualisation, les fichiers seront en fait stockés dans un sous-répertoire de redirection qui reprendra la même structure que celle d’origine mais dupliquée sous se répertoire, pareil pour la base de registre avec un “vrai-faux” fichier de base de registre dédié à recevoir les modifications du coup si l’application relit ses modifs le virtualiseur la redirigera là et pas dans les “vrais” données.
La marche à suivre :
– Il vaut mieux partir d’une machine propre récemment installée possédant le moins de logiciels installés dedans.
– De ce fait, préférez passer par une machine virtuelle (VirtualBox, VirtualPC pour les gratuits ou VMWare WorkStation, Parallels pour les payants) car il existe une fonction d’annulation qui permet de revenir à zéro pour faire disparaître toutes les installations que l’on a pu faire et relancer la machine virtuelle aussi propre qu’à l’origine, en plus ça vous protège de tout “accident” suite à diverses installations. En plus cela permet d’avoir un OS XP, Seven 32 ou 64bits toujours sous la main sur une même machine physique dans avoir besoin de la redémarrer, sinon il existe aussi des outils qui permettent d’annuler les modifications effectuées sur une machine physique.
– Prenez soin de prendre en compte l’installation l’ensemble des applications satellites à celle que vous voulez virtualiser, par exemple si vous avez une application d’accès à une base de donnée mais que pour fonctionner vous devez aussi installer un pilote spécifique pour cette base de données, faites-le dans la foulée entre les deux snapshots pour que l’ensemble soit aspiré sinon votre application virtuelle ne fonctionnera pas car les données satellites ne seront pas présentes.
– Il peut parfois être intéressant de démarrer l’application au moins une fois avant le second snapshot car parfois il se crée des éléments au premier démarrage qui peuvent prendre du temps donc autant l’inclure dans la virtualisation, mais parfois cela pose aussi problème car l’application peut très bien se servir d’éléments spécifiques à la machine sur laquelle le premier lancement se fait et du coup ne plus fonctionner correctement sur une autre machine (l’aspiration ne prends pas en compte les fichiers ou clés de registre lus par l’application).
– Du fait que l’aspiration ne prend pas en compte les fichiers ou clés de registre qui auraient simplement été lus par l’application, certains pourraient ne pas être présents sur la machine cible. Pour pallier à ce problème les Virtualiseurs permettent d’ajouter manuellement des fichiers ou des clés de registre spécifiques dans le package.
– Si vous avez des soucis de fichiers ou clés de registres manquants, je vous recommande de détecter les éléments manquants grâce à l’excellent ProcMon de SysInternals (gratuit), c’est un outil technique sans danger mais qu’il faut apprendre à utiliser correctement pour pouvoir s’en servir efficacement.
-Selon le type d’application, pensez à affiner les réglages d’isolation permettant à l’application virtualisée d’écrire réellement sur la machine physique. Les réglages d’isolation par défaut sont souvent OK mais vous pouvez les renforcer en autorisant uniquement l’écriture physique dans “Mes Documents” ce qui évitera que l’application puisse modifier quoi que se soit d’autre (fichiers/base de registre) sur la machine cible.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur la virtualisation ou l’émulation j’ai aussi un article dispo ici.
Voilà, dites-moi si je ne suis pas assez clair ou si j’ai commis des erreurs.